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Les dégâts causés par les larves des papillons du palmier sont faciles à reconnaître.

Dans la couronne et sur la tige, on peut voir de la sciure de bois. Les feuilles présentent des perforations car elles sont rongées par les larves dont l’appétit est féroce. A l’intérieur du stipe du palmier (le tronc), les larves de Paysandisia archon creusent des galeries. Les bourgeons des feuilles se développent alors anormalement et les tiges sont tournées. Les palmiers atteints se dessèchent et se flétrissent.

Les chenilles creusent des galeries pouvant atteindre un mètre de long dans le stipe (le tronc), détruisant le système vasculaire du palmier. Elles préfèrent se nourrir des pousses tendres de l’œil du palmier et percent les palmes lorsqu’elles sont encore repliées à l’intérieur du tronc. Ainsi, lorsqu’elles émergent et s’ouvrent, elles présentent des trous en forme d’éventail.

Les trous sont visibles sur le tronc, ainsi que les restes de la chrysalide, souvent suspendus au trou lui-même.

Parfois, malheureusement, il n’y a pas d’autre moyen que de couper, brûler et tuer le tronc du ou des palmiers les plus infectés pour vous protéger et tenter de sauver les autres palmiers alentours, en veillant à respecter la réglementation en vigueur dans votre commune.

En effet, dans des cas d’infestation avancée de sujets de taille importante, il existe un risque pour les biens et les personnes de voir l’arbre céder sous son propre poids et d’engendrer des dégâts lors de sa chute.

Compte-tenu des contraintes d’abattage des arbres, en règle générale, mieux vaut faire appel à un professionnel pour s’en charger.

En revanche, si votre palmier n’est pas trop atteint, vous pouvez mettre en place des stratégies de lutte pour le conserver.

Toutes les méthodes de lutte ont un coût et elles doivent être réalisées tous les ans, sous peine de voir la contamination reprendre et le palmier mourir.

Avant toute intervention, vérifiez que votre palmier est toujours vivant (la présence de feuilles encore vertes n’est pas un gage de viabilité). Les palmes du cœur doivent être solidaires du stipe. Si elles se détachent quand on tire dessus, la survie du palmier est compromise.

Deux traitements minimums de deux passages sont conseillés (entre juin et juillet puis entre septembre et octobre).

La réussite du traitement dépend de l’état initial du palmier et du taux de pullulation du papillon et de la mise en place de la lutte dans votre quartier.

N’hésitez pas à mobiliser les propriétaires privés ou publics dans votre ville, votre village et votre voisinage pour coordonner la lutte contre les papillons du palmier avec l’aide de professionnel de la lutte contre les nuisibles dont l’expérience en Occitanie est avérée.

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